María Fernanda Espinosa : Si la terre était une banque, les grandes puissances l’auraient déjà sauvée.

Elle a rappelé que lors du Sommet Rio+20, l'Équateur n’a pas seulement exposé une posture critique mais aussi des propositions innovantes.

La ministre Coordinatrice du Patrimoine, María Fernanda Espinosa, a critiqué les résultats obtenus lors du Sommet Rio+20. Elle a souligné que les grandes puissances ne se sont pas présentées avec leurs chefs d’État, ce qui illustre le peu d’importance qu’elles octroient au risque environnemental.

La ministre Espinosa a précisé que l’on doit reconnaître avec objectivité que la présence de l’Équateur dans le Sommet Rio+20 « a fait la différence dans l’énorme arène où étaient représentés plus de 187 pays ».

Il y avait « un stand pour le Yasuní, stand qui a été l’un des plus visités dans l’exposition, une sorte d’exposition universelle pour le développement durable », a-t-elle dit.

Les 4 propositions exposées par Équateur ont été très bien reçues. « L’idée de la culture comme nouveau paradigme, référence et composante du développement durable, le sujet des Droits de la Nature, qui a été repris dans la déclaration » ont été quelques unes des initiatives qui ont fait chemin.

De même, elle a remarqué pour Gama TV, que la présence du président de l'Équateur, Rafael Correa, dans cet événement « a été très puissante ».

« On a fait deux événements en parallèle ; nous devons aussi penser que pour chaque événement, il y en a cent autres ; les salles étaient à moitié vides parce qu’il y avait trop d’activités, entre négociations, dialogues politiques et événements. Dans les deux derniers événements sur le Yasuní, tel que la conférence du Président, il n’y rentrait même plus une aiguille », a-t-elle remarqué.

Pour Espinosa, « l’Équateur n’a pas seulement exposé une posture critique, mais aussi des propositions innovantes pour partager l’expérience équatorienne à l’étranger ».

Le manque d’engagements des grandes puissances a été le côté « triste ».

« Le président l’a dit clairement, 40% des émissions de gaz à effet de serre n’ont pas été présentes au Sommet, c'est-à-dire l’Allemagne, le Japon, les Etats-Unis et l’Angleterre n’ont pas assisté au niveau des chefs d’Etat », a-t-elle rappelé.

« Les sociétés humaines ont la responsabilité de garantir des droits d’existence et de reproduction à la nature », a dit María Fernanda.

Elle a dénoncé que les grandes puissances ont des ressources pour protéger les « banquiers barbares » mais pas pour protéger la nature.

« Je suis sûre que si la terre était une banque, on l’aurait déjà sauvée, ce qui n’est pas le cas. C’est pourquoi l’Equateur a été très ferme, très fort, et je crois que le Président Correa, avec une grande pédagogie, a expliqué pourquoi il n’existe pas de coresponsabilité », a-t-elle indiqué.

Source : EFE-Ecuador de Inmediato (pour voir l’article d’origine en espagnol, cliquer ici)
Adaptation : DJ.

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